Un bac en enfer suite : soutien intersyndical aux personnels mobilisés.

Rédigé le 28 juin 2021 par sundeplille

Soutien intersyndical aux personnels mobilisés

En cette fin d’année scolaire, épuisante pour les personnels comme pour les élèves, l’entêtement du ministère de l’Éducation nationale à imposer à marche forcée ses réformes délétères,
notamment celles des lycées généraux, technologiques et professionnels, conduit à une désorganisation totale et un accroissement criant des inégalités.

C’est particulièrement le cas pour les épreuves des baccalauréats général et technologiques,en philosophie, en français et pour l’épreuve « du Grand Oral ». Les correcteurs/trices se voient
attribuer un nombre très élevé de copies sur un délai court, et des lots sont augmentés subitement. (par exemple de 90 à 148 !). Des convocations pour le jury sont arrivées très tardivement, parfois à la
veille des interrogations orales, voire le jour même. Des stagiaires inexpérimenté·e·s, elles et eux aussi convoqué·e·s, doivent faire face à cette désorganisation. Des descriptifs de textes n’étaient
pas disponibles dans les temps.

Le logiciel Santorin utilisé pour numériser, regrouper et attribuer les lots de copies ajoute à la pénibilité du travail : correction sur écran, pages oubliées dans la numérisation, avec un potentiel
flicage des connexions et une surveillance effective du rythme de travail.

Le Grand Oral est également lourd de dysfonctionnements : des convocations à se rendre à plus de 60 km, ou avec une adresse erronée du centre d’examen, des candidat·e·s renvoyé·e·s chez
elles ou eux qui seront convoqué·e·s ultérieurement, des oraux qui commencent avec 2h de retard en raison de nombreux dysfonctionnements…

Cette situation difficile pour les enseignant·e·s et les élèves l’est également pour les personnels du rectorat, soumis·e·s à très forte pression étant donnés les choix du ministre relayés par la
hiérarchie : des journées de 10 à 12 heures et une situation préoccupante de souffrance au travail.

Dans ce contexte, le Coordination académique des Professeur·e·s de Philosophie se mobilise, et appelle à la grève reconductible à partir du 29 juin, journée officielle de fin des corrections pour cette discipline (le 2 juillet en français). Des collègues d’autres disciplines ont également décidé de ne pas cautionner les conditions de travail désastreuses imposées pour ces examens pour les
personnels et les élèves.

L’intersyndicale de l’académie de Lille Action et Démocratie, CGT Educ’action 59/62, Snes-FSU 59/62, SNFOLC 59, SUD éducation 59/62, SUNDEP-Solidaires dénonce la désorganisation organisée du baccalauréat et l’offensive idéologique du ministère. Elle exige l’abrogation des réformes Blanquer du lycée et du baccalauréat, et le retour à un baccalauréat national, premier grade universitaire, sanctionné par des épreuves ponctuelles, terminales, et anonymes, assurant l’égalité entre candidat·e·s. Elle revendique de même l’abrogation des réformes de l’orientation qui organisent le tri social (parcoursup, loi ORE).

Nos organisations exigent enfin des conditions de travail des personnels et des élèves, qui soient dignes du service public d’éducation.


L’intersyndicale académique affirme son soutien unitaire aux personnels de toute catégorie qui se mobilisent contre les conditions d’organisation du baccalauréat 2021, et soutient pleinement les grévistes.

Elle appelle les personnels à se joindre aux actions prévues, et notamment au rassemblement du mardi 29 juin à partir de 16h30 devant le rectorat de Lille, à l’initiative de la Coordination régionale des Professeur·e·s de Philosophie.

Le 27 juin 2021.

Attachments


  1. Comm IS soutien personnels mobilisés 27 06 21 [pdf | 114 Ko]

    Tract intersyndical à transmettre à vos collègues.


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