La situation dans l’Éducation Nationale, en particulier dans le second degré en cette fin d’année, est catastrophique. La réforme du bac montre ce qu’elle est : une réforme inepte, pour l’application de laquelle rien n’a été prévu, organisé. Les conditions de passage et de correction de l’épreuve de philosophie, de celle de français, des grands oraux… sont très dégradées et entraînent pour les collègues une charge de travail intenable. Pour les élèves, cela signifie une rupture dans l’égalité de traitement des copies pour plusieurs raisons.

Ainsi pour le baccalauréat 2021, tout est improvisé à la dernière minute :

• convocations tardives et erronées, 
• dates de fin des cours différentes selon les établissements,
• inégalités de traitement des élèves en fonction de leurs établissements.

Ce n’est pas une simple désorganisation mais la volonté de liquider le baccalauréat.

Les collègues du premier et du second degré protestent aussi contre les conditions de travail rendues encore plus difficiles du fait de la situation sanitaire, contre les classes en sureffectif, contre la forte croissance des inégalités scolaires.

Nous apportons un soutien intersyndical aux collègues et revendiquons :

L’annulation exceptionnelle de l’épreuve de philosophie 2021 et la seule prise en compte de la note du contrôle continu. Nous réaffirmons notre refus de la réforme du bac Blanquer qui est la vraie cause de toutes les difficultés actuelles.

L’arrêt de la numérisation des copies et de l’obligation de corriger via le logiciel Santorin,

Des délais raisonnables de correction et un nombre limité de copies par correcteur, une reconnaissance de notre travail et du respect.

Face au grave mépris pour le travail des collègues, la colère monte. Les professeur-es de philosophie ne sont pas les seul-es à être concerné-es : en français, les conditions de correction des copies et de passage des oraux (jusqu’à 10 ½ journées !) sont catastrophiques. Sud Éducation 59 et le Sundep appellent l’ensemble des collègues de toutes les disciplines à s’organiser pour refuser ces conditions infernales et à débattre des modalités d’action pour la période. Un préavis de grève est d’ores et déjà déposé et couvre tous les personnels qui décideraient d’une mobilisation collective et de la grève.

Envisageons aussi, pour la rentrée de septembre, une réponse unitaire à cette dégradation des conditions de travail des personnels et des élèves : DHG – dotation horaire globale – insuffisantes, réforme de la formation et des concours de l’enseignement et ses conséquences sur les postes disponibles et les mutations etc.

Mercredi 16 juin à 15h, au début du rassemblement,

Exprimons-nous sur la réalité de notre métier.

Retrouvons-nous, mercredi 16 juin à 15 h Place de la République à Lille.

AG des professeurs de philosophie à la Bourse du travail, le 16 à 17h.

Tract pour vos collègues :