Les « assises de la maternelles » se sont déroulées fin mars. Annoncées non par le ministre par un article de Boris Cyrulnik dans le journal Ouest France en janvier dernier. Selon notre ministre, son but est de faire de la maternelle, l’école de la bienveillance, de l’épanouissement et du Langage. Or les propos de l’organisateur de ces assisses Boris Cyrulnik a un petit parfum de Xavier Darcos, premier ministre de l’éducation de l’ère Sarkozy qui trouvait en son temps que les enseignants-es à bac plus cinq étaient trop qualifiés-es pour changer les couches. Qu’on en juge « Le moment où les enfants accèdent à la parole est essentiel. Or les adultes qui s’occupent des enfants ont souvent une bonne formation intellectuelle, mais pas toujours adaptée à l’enfance préverbale. L’expérience montre que les enfants ne s’attachent pas forcement à celui qui a le plus de diplôme, mais à celui qui établit les meilleures interactions avec lui » …
L’annonce a été faite de l’instruction obligatoire à partir de 3 ans et non plus de 6 ans, comme à l’heure actuelle. Cette annonce devrait toucher les 3% d’enfants qui ne sont pas encore scolarisés, soit 20 000 à 30 000 élèves. Aujourd’hui en France, il y a en moyenne un enseignant pour 23 enfants, contre un pour 14 dans les pays de l’OCDE. « C’est ce chiffre que préconise le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, car les dernières études en neurosciences montrent qu’un enfant attaché à son enseignant apprend mieux » (source france info). Beaucoup d’écoles maternelles accueillent actuellement plus de 30 – voire 35 – enfants par classe. Or, il n’a été fait aucune mention de moyens supplémentaires tant au niveau humain que financier, problème d’autant plus prégnant qu’il concerne aussi les modalités du dédoublement des classes de CP et de CE1, évoqué par le ministre depuis la rentrée dernière.
Le rôle des ATSEM devrait être renforcé, en particulier au niveau de la « dimension affective ». Des formations conjointes enseignants-es/ATSEM seraient mises en place, mais là encore sans mention de moyens.
La scolarisation des élèves de 3 ans pourrait aussi impacter les mairies par l’obligation de verser le « forfait communal » à tout enfant scolarisé en classe maternelle et primaire, comme ce doit être fait à l’heure actuelle pour tout élève scolarisé en classe élémentaire des écoles privées en contrat d’association,
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