Étaient présents :
Madame la Rectrice V Cabuil
Monsieur le directeur de cabinet H Teirlynck
Monsieur le Secrétaire général adjoint P E Pierre (Moyens et politique éducative)
Monsieur le Secrétaire général adjoint J Colson (Ressources Humaines)
Madame S Vinsard (Action et Démocratie CGC)
Monsieur N Penin (UNSA Éducation)
Madame L Aresu (Sgen-cfdt)
Monsieur W Roger(CGT éduc’action)
Monsieur T Quetu (FSU)
Monsieur M Theunis (SNE SNALC)
Madame C Despretz (SUNDEP Solidaires)
Monsieur Obaton (SUD Education)
Début de la séance 10 h 10,
Résumé des propos d’introduction de Madame la rectrice :
Les prises de paroles qui vont se succéder, dans les jours à venir, concerneront le déconfinement. Pour l’enseignement, c’est la reprise très progressive du présentiel dans les établissements et pour nous, la priorité sera que les conditions sanitaires définies par les autorités de santé soient assurées pour les élèves comme pour le personnel. Nous serons très fermes là dessus. Le travail de préparation se fera avec les collectivités. »
es consignes ne sont pas encore définies mais ce dont on se doute c’est : un nombre d’élèves réduit par classe, des consignes de distanciation, d’hygiène (lavage des mains). Les masques fournis obligatoirement par l’employeur. Les organisations syndicales y sont attachées mais rien n’est encore bien défini. Dans ce cadre de retour, on ne pourra pas travailler de la même manière qu’avant, il y aura des adaptations pédagogiques à faire. On sait tous que les programmes ne seront pas bouclés comme dans une fin d’année normale et ce n’est pas grave. Ce qui est important, c’est que les élèves retrouvent le chemin de l’école car les inégalités sociales sont importantes et les difficultés sociales et scolaires s’accumulent. Sur l’organisation du temps de l’élève, il y aura quatre temps comme l’a dit Monsieur le Ministre mais ce ne sont que des grandes lignes et on sait bien que cela dépendra des réalités des territoires et qu’il y aura des adaptations. Les rentrées sont étalées et en semaine 3, tout le monde sera rentré. Rien n’est gravé dans le marbre, il faut attendre que le Ministre se soit exprimé. Il est aussi important que nous discutions au niveau local.
Résumé des discussions
Question :
La question sanitaire est fondamentale pour les élèves et pour le personnel, on ne reprendra pas si les conditions sanitaires ne sont pas respectées. Les préalables indispensables sont masques, gels hydroalcooliques mais il y a aussi pour le personnel administratif : les plaques en plexiglas pour se protéger. Les problèmes à envisager sont aussi transports scolaires, cantines, désinfections et nettoyages des locaux, avec des difficultés différentes selon les départements. Est-ce que les communautés éducatives seront consultées (les élèves, les parents, les enseignants) ? Y aura-t-il des CM des CHS mises en place avant la reprise ? et si, au vu de tout ça, cela ne fonctionne pas, qui prendra la décision de ne pas ouvrir l’établissement ? Pour l’organisation de la rentrée, il y a énormément de problèmes à gérer sur le terrain, des parcours de circulation à mettre en place, …Il y a aussi énormément de questions qui se posent comme par exemple : les enseignants ne pourront pas faire de présentiel et du distanciel en même temps. C’est très difficile pour l’instant d’envisager sereinement la rentrée. Est-ce qu’il n’y a absolument aucune réunion qui doit se faire en présentiel avant le 11 mai ? Qu’entend-on par organisation et obligation, ce n’est pas au niveau local que tout doit se décider, il faut que les choses soient claires pour le premier comme pour le second degré.
Réponse de Madame la Rectrice :
Je n’ai pas la réponse à toutes ces questions, il y a encore quinze jours pour travailler, c’est aussi l’objectif de la rencontre d’aujourd’hui. La rentrée du premier degré précède celle du second degré. Nous avons énormément d’établissements, d’interlocuteurs, de problèmes différents de configuration dans le premier degré, avec une prérentrée proposée assez courte, d’une journée. Sur le second degré, il y a plus de temps entre le déconfinement du 11 mai et la date du 18 mai. En tout cas, pas de présentiel avant le 11 mai. Pour le service administratif, le mode de travail à privilégier sera encore le télétravail. Le message sera passé auprès des chefs d’établissements que le déconfinement c’est bien le 11, ils auront tout le temps de travailler en présentiel avec les personnels, pour l’organisation, entre le 11 mai et le 18. Quelque chose d’important : les personnels qui sont en situation de fragilité ou qui ont dans la famille des personnes en situation de fragilité, ou qui s’occupent de personnes fragiles, il est clair que ces personnels ne viennent pas travailler en présentiel, le recensement de ces personnels ne sera pas fait par le rectorat car on ne doit pas entrer dans la vie et la situation de santé des personnes. C’est le droit pour ces personnes de se déclarer être dans ce type de situation. Les plaques de plexiglas, transport, cantine sont des choses à réfléchir, sachant que les transports dépendent du régional et que les cantines dépendent des collectivités. Si la première semaine tout n‘est pas parfaitement organisé pour les cantines ce n’est pas grave mais, on ne peut pas imaginer que nos enfants vont manger des sandwichs jusqu’à la fin de l’année. La qualité de l’accueil sanitaire est d’abord la priorité même si on réfléchit aussi au reste. Le sujet du repas qui se fait évidemment sans masque est un sujet étudié. Sur la question de la consultation des communautés éducatives, il sera bien que, chaque établissement, consulte ses instances. Nous allons voir avec les chefs d’établissement comment mettre cela en place. Si on constate que les conditions sanitaires ne sont pas établies, la décision de fermeture d’un établissement est lourde, on a déjà entendu des maires qui en parlaient. Si les conditions d’accueil ne conviennent pas, de toute façon, les décisions seront prises en concertation avec nous, DSDEN et rectorat, nous serons là en soutien. Les protocoles sont encore à établir.
Question :
Les personnels qui avaient des ASA pour garder leurs enfants à la maison, qu’en sera-t-il ?
Réponse de Madame la Rectrice et de Monsieur J Colson :
La question a été posée effectivement et même d’accueillir les enfants des personnels éducatifs. C’est une question temporaire car l’objectif est d’accueillir tous les enfants. Pour les enfants en situation de fragilité, le parent pourra continuer à les garder. Pour d’autres critères particuliers, ce serait en tant que prolongation des ASA, c’est à l’étude. De même que les problématiques de transport, c’est une dimension prise en compte et qu’on étudiera au cas par cas en lien avec le terrain.
Question :
Les réunions et le dialogue sont réels dans notre académie mais les propos de Monsieur le ministre qui sont des annonces puis qui deviennent des hypothèses au fil des heures et du temps, cela est fatiguant. Sans concertation ni avec les parents d’élèves, ni avec les représentants du personnel, avec des propos qui se contredisent au fur et à mesure des interventions, nous sommes en train de préparer une sortie de crise comme l’entrée, sans aide pour les personnels. Le déconfinement se fait à partir du 11 mai, pour l’Éducation Nationale, le prétexte est la difficulté sociale mais quel est le plan, dans l’académie de Lille, pour le décrochage scolaire actuel ainsi que pour la rentrée scolaire prochaine ? Les CHSCT sont le coeur de la réflexion, des acteurs essentiels. On peut craindre quand même que ce soient les enfants les plus favorisés qui rentreront dans les établissements, c’est un point à retravailler. Les personnes mobilisées pour que l’activité scolaire continue n’ont pas besoin d’un double travail : présentiel et à distance, ce point est anxiogène et récurrent pour les collègues qui veulent bien faire mais pas à n’importe quel prix.
Réponse de madame la Rectrice :
Vu la complexité du travail de déconfinement, il était important que le Ministre donne des pistes. Un grand nombre de concertations ont été menées avec les organisations syndicales et avec les parents et les décisions prises résultant d’échanges avec le personnel. On n’était pas prêt pour le confinement mais, pour le déconfinement, nous avons un peu de temps pour préparer la sortie. Pour la prise en compte des difficultés scolaires et sur les difficultés sociales ou les élèves décrocheurs, au début, dans l’éducation prioritaire, on a eu beaucoup de mal à joindre les élèves puis la situation s’est stabilisée. Mais il est toujours resté un écart, aussi pour certaines filières professionnelles ou pour les SEGPA. Cette période montre encore plus le poids des inégalités de conditions, la fracture sociale. Il y a un vrai travail de fond à faire sur le décrochage, je crois beaucoup au travail partenarial. L’Éducation Nationale ne peut pas tout faire toute seule. Grand malin sait comment la prochaine rentrée se passera, si tout va bien par rapport au virus, on va devoir tenir compte de la diversité du vécu. Beaucoup d’accompagnement des équipes éducatives sera nécessaire et ce sera intéressant aussi d’utiliser ce qu’on a appris à faire. Les différentes procédures, commission sécurité …ont été rappelées. Pour décider d’une ouverture ou pas d’établissements, il y a une grande coordination dans notre région entre les différents services de l’État et avant d’en arriver à une situation qui pourrait être conflictuelle, les situations seront résolues car les acteurs ont la volonté de faire au mieux. Il y aura peut-être des situations problématiques dans certains endroits où les maires décideront de ne pas ouvrir et ce sera très déstabilisant pour tout le monde. Les enseignants qui ont accueilli les enfants de personnel soignant ont déjà jonglé avec le distanciel et le présentiel, les autres enseignants ont pratiqué le distanciel et sont effectivement fatigués. L’organisation des quatre temps, avec présentiel, distanciel, ….,est préoccupante pour les enseignants. Les autorités académiques vont essayer de bien organiser les choses mais tout ne sera pas comme dans un monde parfait où on imaginerait un cours qui se ferait en même temps en présentiel et en visio pour les élèves à distance. Cette classe virtuelle ne sera pas partout possible. Il ne faut pas que le travail soit augmenté.
Question :
La date du 11 semble prématurée et conduit à beaucoup d’anxiété du côté des collègues et des familles. La situation sanitaire dans le pays n’évolue pas de façon très rapide et nous sommes aussi inquiets de la précipitation de la réaction de l’Éducation Nationale. Il faut préparer sereinement un retour. De plus, si le déconfinement se déroule à partir du 11 et que le 11 le premier degré doit être le jour de rentrée, qu’en est-il de la prérentrée ? Il n’est pas normal que le nettoyage et la désinfection se fassent avant le 11, puisque le déconfinement commence le 11. Nous sommes aussi sceptiques pour les masques par rapport au 11 car encore aujourd’hui il n’y a pas de masques en quantité suffisante. Comment, en deux semaines et demi, le retard pris dans la production des masques serait comblé ? Concernant l’enseignement professionnel, à quoi correspondent les ateliers industriels qui reprendraient la semaine du 18 ? les autres types de Bac Pro, rentrent-ils le 25 ? Pour les PFMP des années qui ne sont pas des années d’examen, qu’en est-il ? Certains chefs d’établissements communiquent dans le sens d’envoyer des élèves en stage au mois de juin, pour les entreprises qui acceptent. N’est-il pas plus pertinent que ces élèves reviennent en présentiel pour rattrapper des retards de cours ?
Réponse de Madame la Rectrice :
La date du 11 dépend des autorités de santé et de l’État, je ne me prononce pas sur cela. A partir du 11, il est possible de s’adapter localement. Si un établissement ne semble pas satisfaire les conditions adéquates, on décidera de ne pas l’ouvrir ou de la faire autrement. Globalement partout où on peut ouvrir avec des petits groupes en respectant les conditions sanitaires, on ouvre. Dans le milieu professionnel que ce soit industriel ou hôtelier par exemple, si le groupe comporte dix élèves, on ouvre. L’exemple des ateliers industriels a été choisi parce que ce sont souvent des petits effectifs. Sur la date du 11, j’entends bien ce qui est dit. Le travail de préparation peut se faire en visio, comme on le fait actuellement, en discussions très constructives. On peut donc comme ça préparer cette prérentrée du 11 et cette rentrée du 12. Sur le sujet de sous équipement des masques, je ne me prononcerai pas. Ce problème de masques se résout petit à petit, l’Éducation Nationale assurera l’approvisionnement des établissements. Pour les PFMP, je n’ai plus en tête toutes les informations sur le sujet, je sais qu’il y a eu une grande souplesse pour les terminales mais je suis très favorable à ce que les élèves fassent leurs stages en entreprises même si ce sera difficile pour les entreprises.
Question :
Les personnels à risques qui feront du distanciel devront assurer leur obligation de service. Est-ce que la rentrée en présentiel concernera tous les enseignants, les personnels de vie scolaire, les laboratoires, .…alors que la consigne est de privilégier le distanciel ? La raison de la reprise de l’école est aussi de pouvoir accueillir les enfants pour que les parents puissent travailler, ce qui n’est pas une raison pédagogique. Cela peut-être aussi une stratégie de propagation du virus mais qu’en est-il du repérage de la maladie sur les agents ? Un dépistage sera-t-il fait ? par température ou autre ?
Réponse de Madame la Rectrice :
Pour les personnels en situation de fragilité qui ne viennent pas travailler en présentiel, ils peuvent éventuellement participer à l’enseignement à distance. Il ne faudra pas de fractures dans les établissements entre les enseignants, pas de catégorisation de personnel dans la salle des profs. L’ensemble des personnels nécessaires à l’accueil des élèves rentrent mais pas les personnels qui ne le peuvent pas pour raison de santé ou de garde d’enfants ou des raisons extrêmes de transport. Nous n’avons pas pisté le nombre d’heures de travail sur les ordinateurs, nous avons une posture bienveillante et cela continuera. Pour l’instant, on part du principe que tout le monde a envie de bien faire, je suis certaine que ce principe de confiance ne sera pas déçu. La contamination est finalement minime et on est dans l’obligation de freiner encore cette maladie. Il y a la question de la distanciation, des masques et on a tous vu des prises de températures à l’entrée des entreprises, on attend le protocole sanitaire précis. Restons raisonnables les tests actuels ne sont absolument pas évidents et pas agréables à faire. “le goupillon qui va gratter dans le sinus”.
Question :
La notion de temps est nécessaire et les collègues, les familles ont besoin d’être rassurées. Les protocoles sanitaires doivent être clairement transmis à l’ensemble des personnels et aux usagers. Les décisions locales vont être importantes et les conseils d’école, les conseils des maîtres, les conseils pédagogiques, ….doivent avoir lieu. Il ne doit pas y avoir de pressions sur les équipes pour les ouvertures d’écoles mais que ce soit en concertation avec les IEN, les chefs d’établissements. On a bien vu que la continuité pédagogique démultipliait la charge de travail mais pour la nouvelle situation étude, sport, distanciel, présentiel, a-t-on les personnels pour encadrer les élèves ?
Réponse de Madame la Rectrice :
Il faut se rassurer, il faudra peut-être accepter que partout on ne réussira pas à faire rentrer tout le monde. La question du lien social est très importante et tout le programme ne sera pas fait même si ça ne va pas être évident à vivre pour les enseignants, ça n’est pas grave. Il se peut aussi que, pour certaines classes, la rentrée ne se fasse pas ou qu’un établissement rentre une semaine plus tard. Le cadre académique ne pourra pas s’écarter d’un protocole national ce qui est important : que les procédures soient mises à disposition. Les instances doivent être réunies dans les jours à venir, de façon virtuelle, avant la reprise, c’est un message que l’on va rappeler. Il n’y aura pas de pression pour ouvrir mais de l’accompagnement. Les quatre temps suivent l’idée du redémarrage du pays. L’étude n’est pas possible dans le premier degré, peut-être possible dans le second degré mais avec des surveillants. Les activités sportives et culturelles seront, si possible, faites par d’autre personnel que celui de l’Éducation Nationale car nous serons mobilisés sur la pédagogie. Les lieux peuvent être aussi différents selon les villes ou les villages où les endroits avec de grandes surfaces ne sont pas toujours occupés (gymnases).
Question :
Certaines autorités sanitaires considèrent que la date du 11 mai est extrêmement précipitée. Nous voudrions aussi avoir des éclaircissements par rapport au travail présentiel car on ne peut pas l’associer au travail à distance qui est très chronophage. Qu’en est-il des modifications majeures des emplois du temps ? de la prise en compte de la fatigue, du stress ? Pourrait-on avoir un cadrage très clair, pour éviter les pressions de certains chefs d’établissements ? La prolongation des contrats des personnels précaires est-il encore d’actualité ? L’oral du Bac Français est-il toujours prévu ? Sur la rentrée prochaine, il va y avoir un manque de moyens évident, y a-t-il un plan de renforcement prévu ?
Réponse de Madame la Rectrice :
Il y a des points de vue contradictoires sur le 11 mai mais il fallait bien prendre une décision. Pratiquement, ce ne sera pas possible de faire les deux temps distanciel, présentiel et cela s’étudiera dans l’équipe pédagogique ou ce sera fait avec des sources académiques. Tous les contrats temporaires ont été prolongés simplement il n’y aura pas de nouveaux contrats. S’ill y a des difficultés, il faut nous le faire savoir. Sur l’oral de Français, les collègues expriment des inquiétudes sanitaires mais aussi pédagogiques, nous pensons que c’est faisable. Les moyens, à l’instant t, restent identiques et pour la rentrée future, il y a eu 87 emplois en plus pour 83 emplois en moins dans le premier degré. Sur le second degré, il n’y a pas d’augmentation de moyens prévus, mais le contexte ne sera peut-être pas normal.
Question :
Des points d’eau seront nécessaires dans les établissements, comment faire ? Les répartitions des élèves en quatre groupes pour les quatre situations, combien par groupe ? qui choisira ? Comment nettoyer le matériel après le passage de chaque élèves (ordinateurs, …) ? Internats avec plusieurs élèves par chambre ? Pour continuer à accueillir des élèves migrants, comment fait-on ? Les PFMP en section sanitaire et sociale posent de graves questions. Les collègues précaires qui passent des concours internes s’interrogent sur les oraux en septembre, octobre va-t-on leur proposer un poste ? et en cours de validation de concours est-ce que le poste sera transformé en poste stagiaire ? Pour la rentrée prochaine, y aura-t-il des créations de poste en particulier pour les classes d’élèves en difficultés ? En lycée professionnel, on compte 63 créations de postes pour 82 suppressions, il y a des manques de ce côté-là.
Réponses de Madame la Rectrice, de J Colson et de P E Pierre :
Concernant les points d’eau, le problème existait déjà mais les plombiers n’ont pas travaillé pendant le confinement. Dans les établissements qui sont en manque, les parents d’élèves et les personnels sont inquiets, la solution sera l’hydrogel et les procédures sanitaires, il y a un travail sur le terrain avec les IEN et les directeurs d’école pour identifier ces problèmes et il ne faut pas hésiter à faire remonter toutes ces difficultés. Sur la question des petits effectifs : l’idée est que tous les élèves puissent bénéficier des quatre temps dans la mesure du contexte local, les grandes lignes seront éditées et les décisions seront prises au niveau des établissements dans le cadre de conseils pédagogiques, les décisions de choix d’élèves ne doivent pas se porter sur un enseignant. Pour les PFMP dans le domaine sanitaire, pose un réel problème d’ici la fin d’année et j’espère que ça n’ira pas au-delà. Pour les internats, c’est en réflexion. Les migrants et les élèves de nos publics les plus fragiles, leur accès aux établissements est une grande préoccupation pour nous et nous interrogeons les établissements concernés là dessus. Sur la question des concours internes, l’objectif est de réaliser pleinement l’ensemble des opérations de mobilité. Pour le process de titularisation des stagiaires, il a été annoncé que la titularisation pourrait survenir en décembre prochain mais cela est sans conséquence sur la situation administrative de l’agent. Il y aura rétroactivement une régularisation, l’ensemble des collègues seront affectés, pour que la rentrée de septembre puisse se réaliser dans les meilleures conditions.
Des postes ont été créés en milieu professionnel, 65 à la rentrée et il ne faut pas comparer ce chiffre à celui du solde des créations et suppressions de poste et de création dans ces établissements ; là, on ne tombe effectivement pas sur 65 parce que les établissements prennent des mesures au cas par cas et certains postes sont maintenus sous la forme de PNP (poste non profilé). Au final, on a un petit décalage.
Question du SUNDEP Solidaires :
Pour les cantines qui se situent hors des établissements, ce qui est souvent le cas dans les établissements privés, autoriserez-vous le fait de sortir des bâtiments pour aller dans une cantine ?
En cas d’organisation déficiente par rapport aux consignes sanitaires, pour certains établissements, pourront nous compter sur les services rectoraux et comment ? accepterez vous de fermer les établissements même privés ? y aura-t-il un guide de bonnes pratiques envoyé aux directions des établissements ? Quelle sera la réponse de l’administration rectorale aux interpellations possibles des élus du personnel par rapport aux dysfonctionnements concernant la sécurité, quelles seraient les réponses en cas de droit de retrait ?
Je rappelle ici la situation particulière dans laquelle se trouve les enseignants dans les établissements privés sous contrat avec l’État : aucunes instances de type Comité d’hygiène et sécurité, Conseil d’administration, ……ne nous sont ouvertes. Nous n’avons pas de conseil pédagogique. Nous fonctionnons avec le Conseil Social et Économique comme pour une entreprise. Le problème principal est le très petit nombre de réunions, même en visio, voire l’absence totale de réunions qui se sont déroulées en cette période de confinement car les chefs d’établissements les refusent. L’accès aux informations et le dialogue social ayant son importance, le rectorat peut-il nous appuyer pour nos demandes de respect des droits en utilisant la relation de travail qui vous lie à la direction de l’Enseignement Catholique ?
Nous faisons une demande d’admission des admissibles aux concours internes et nous avons beaucoup de soutien là-dessus. Quand aurons-nous les réponses à ce propos ? Pour les professeurs des écoles stagiaires (concours validé session 2019), comment la validation en école sera-t-elle organisée, sachant que les visites du conseiller pédagogique prévues pour mars et avril n’ont pas pu être faites ? Quand et comment les oraux de certaines agrégations seront-elles organisées ? Les attentes légitimes des candidats aux concours et les conditions de leur préparation seront-elles prises en compte ? Quand les résultats d’admissibilité dans certaines matières seront-ils donnés ? Simultanément à la parution des listes d’admissibilité, les candidats seront-ils informés des conditions d’admission ? Si un recours à la visioconférence pour certaines épreuves est envisagé, quelles seront les garanties d’égalité de traitement de tous les candidats ? En cas de problèmes techniques, le résultat sera-t-il en faveur du candidat ?
Les colonies de vacances éducatives envisagées par Monsieur Blanquer seront-elles sous la responsabilité de professeurs volontaires ? ou organisées par des organismes associatifs ? ou des organismes privés ? Qu’est-ce que le Label “vacances apprenantes” ? M Blanquer a annoncé aussi que les établissements resteraient également ouverts pendant les mois de juillet et août ,pour accueillir des activités ludiques et sportives, avez-vous des précisions sur les conditions ? volontariat ?
Concernant la carte scolaire, pas de fermeture de classes dans le primaire mais qu’en est-il du secondaire, est-il sacrifié ? Monsieur Blanquer a aussi parlé d’aide à l’équipement informatique des professeurs, est-ce en cours ?
Réponse de Madame la Rectrice :
Vous pouvez envoyer une partie des questions par écrit. Concernant la cantine, je ne vois pas à l’instant, de problèmes particuliers si la distanciation et les autres consignes sanitaires sont respectées.
Sur la question des réunions et des consultations d’instances, ce qui est en mon pouvoir est de faire passer le message par les directeurs diocésains pour qu’ils incitent leurs établissements à faire marcher un peu plus leurs concertations, on va faire un point avec eux, comme c’est fait régulièrement. Je leur ferai passer ce message.
Pour les fermetures d’établissements pour une organisation déficiente, il faut que je creuse un peu pour savoir quelle est la procédure précise mais, de toute façon, on relève d’un établissement qui accueille du public, donc de la préfectorale. On peut être vecteur pour faire remonter les choses, on peut être un intermédiaire pour une mise en contact, pour la relation avec la préfecture qui va être importante, on va creuser, la situation du réseau (enseignement privé sous contrat) étant particulière.
Pour les questions précises, il va y avoir des fiches techniques qui vous seront transmises, à la fois sur des procédures administratives, ….même pédagogiques par niveau.
A propos des colonies de vacances, je n’en sais pas plus que vous. cela doit rester un objectif social. Nous sommes en train de faire le point avec la DGJRCS (direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale) sur les possibilités d’accueil. Ce genre d’objet existe à des prix faramineux, ici l’objectif est social.
Question :
L’objectif de faire revenir tous les jeunes à la date du 25, est totalement inconcevable. La plupart des établissements ne sont pas adaptés pour recevoir les jeunes en groupe et avec les conditions dont nous avons parlé. De plus, comment les chefs d’établissements vont pouvoir réorganiser les services des enseignants quand, il leur faut déjà deux mois pour certains pour présenter des emplois du temps qui tiennent la route ? Il y a là un énorme soucis.
Sur la notation, pour le troisième trimestre, il y aura peu de temps pour faire des évaluations, ne faut-il pas dire clairement que les notes du troisième trimestre ne comptent pas ? Comment peut-on conserver l’oral de Français, puisque souvent c’est l’écrit qui est travaillé en début d’année et que la fin d’année est perturbée ?
Réponse de Madame la Rectrice :
Tous les élèves ne seront accueillis en même temps et pas 6 heures par jour.
On essaye de faire en sorte que les élèves soient au maximum en situation d’apprentissage ou en autonomie pour que les parents retrouvent une situation de vie normale.
Pour les services des enseignants, on ne va pas commencer à compter les heures des uns et des autres.
La gestion des emplois du temps est un exercice très complexe qui occupe beaucoup les adjoints, on va en discuter avec les chefs d’établissements. Il faudra sûrement se baser sur l’emploi du temps existant et s’adapter fortement. Je n’ai pas la réponse à l’instant t.
Pour les notes du troisième trimestre et l’oral de Français, on essaye de garder un peu de choses de la vie d’avant et on rediscutera de tout ça si on n’y arrive pas.
Question :
Est-ce qu’un courrier sera envoyé aux chefs d’établissements précisant qu’il n’y aura aucune réunions avant le 11 ?
Réponse de Madame la Rectrice :
Oui, un point va être envoyé. Si c’est le cas dans des établissements précis, il faut nous le signaler. Ce n’est pas de la délation mais de l’information.
Question :
Les oraux d’anglais des terminales Bac Pro vont-ils se tenir ?
Réponse de Madame la Rectrice :
Non, il n’y a que les oraux de Français qui sont maintenus.
Question du SUNDEP Solidaires :
Au niveau des emplois du temps, si on a une demi-classe en présentiel et que l‘autre partie de la classe est occupée ailleurs sans que soit les professeurs qui s’en occupe. La décision sur le nombre d’heures que l’enseignant fera par semaine, sera prise par qui ?
Réponse de Madame la Rectrice et de Monsieur J Colson :
On respecte l’obligation de service. On pourrait dire qu’il y aura peut-être une notion d’heures supplémentaires. C’est une question pertinente, on a totalement oublié cette notion de temps de service avec le virtuel.
C’est une question légale, le principe d’abord est le respect de l’ORS ensuite dans l’organisation du temps de travail et des nouveaux emplois du temps qui seront élaborés, si des enseignants sont amenés à faire des heures supplémentaires qu’ils n’avaient pas avant, elles seront bien sûr prises en compte. Notre responsabilité, en tant qu’employeur, c’est de tracer au plus près ce qui a été fait en plus par les enseignants.
Remarque du SUNDEP Solidaires :
Tous les professeurs veulent bien faire pour les élèves et nous avons tous une conscience professionnelle importante pourtant, si des chefs d’établissements mettent en place des processus inadaptés, nous vous ferons remonter, sans problème, les informations.
Fin de la visio : 12 h 55.
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