Mesdames, Messieurs,
Des collègues nous avaient prévenus, la direction diocésaine parlait de répondre à notre tract relatif à la lutte des collègues du collège Pascal et aux questions liées à la souffrance au travail dans les établissements privés de l’académie.
Nous appelons nos collègues à résister, c’est nécessaire. En effet trop de remontées nous parviennent des établissements où, selon nous, les collègues sont loin d’être respectés-es. Nous espérions être entendus … Rien de tel : le champ lexical utilisé dans votre réponse est vindicatif. Le Sundep est présenté dans une « dynamique de blocage », il veut « anéantir », il souhaite la « destitution » du chef d’établissement, il « déstabilise », « met en cause l’ensemble des chefs d’établissement ».
L’utilisation de ce vocabulaire ne pourrait être qu’une figure de styles caractéristique d’un texte « bien envoyé » si les usages traditionnels du discours « employeurs » n’y figuraient pas aussi :
– La manipulation : vous transformez nos écrits, nous écrivons « dans de trop nombreux établissements », vous traduisez dans tous les établissements ;
– L’amalgame entre notre tract, l’action des élus du personnel et l’action du personnel du Collège Pascal : ceux qui ont dirigé l’action sont bien les personnels du Collège Pascal, les syndicats ont soutenu les collègues, ils ne les ont pas dirigés. Le plan d’action, c’est le personnel qui l’a fixé à chaque étape.
– Le mépris : celui de présenter le personnel infantile, sous l’influence de syndicats.
– La mémoire sélective … pas un mot de nos collègues du SNEC CFTC …
Vous déclarez dans votre réponse : « Et pourtant, nous affirmons que la réalité est toute autre. Au collège Pascal comme dans la plupart des établissements, de nombreuses instances de concertation existent pour permettre aux chefs d’établissement de construire et faire vivre des projets éducatifs (…) ». Ces deux phrases résument vraiment la situation que nous dénonçons. Les « projets » avancés ne sont que les vôtres, aucune place pour l’équipe éducative.
Bien entendu aucune prise en compte des situations que notre syndicat présente dans le tract : marketing et non pédagogie, fonctionnement basé sur l’allégeance, brimades, humiliations, incompétences dans la gestion du quotidien, etc. Pourtant que de coups de fils, que de rencontres qui nous alertent de ces faits !
Vous parlez « des nombreuses instances de concertations », dans combien d’établissements, le TRM (tableau de répartition des moyens) est-il donné – avant son envoi au rectorat – pour consultation aux élus-es, dans combien d’établissements le budget est-il transmis dans les formes prévues par le Code du Travail ?
Vous ne souhaitez ni nous entendre ni même nous écouter, pire vous nous jetez à la vindicte des autres chefs d’établissement, tous ont-ils lu même le tract incriminé ? Comme l’écrivait Beaumarchais « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur. »
Pour le bureau du Sundep Solidaires Académie de Lille : Frédéric Fléchon.
Ps : copie de cette lettre au rectorat de Lille et à l’inspection du travail.
En pièce jointe sur le site vous trouverez le tract initial du syndicat relatif à l’actualité de Pascal et la « réponse » de l’intersyndicale des chefs d’établissement.
Aucun commentaire
N'hésitez pas à réagir sur le sujet !