En milieu rural comme dans les grandes villes, certaines classes affichent des effectifs très élevés. Ces conditions difficiles nuisent à l’enseignement et au bien-être des professeurs et des élèves.
Trois exemples :
Laura est professeur des écoles. À la suite d’une fermeture de classe, elle s’est retrouvée avec trois niveaux en maternelle puis l’année suivante avec 31 enfants de Petite et Moyenne section. Elle regrette de n’avoir que très peu de temps avec les petits qui ont besoin de beaucoup d’attention. La classe est très bruyante et adultes et enfants sont vite fatigués nerveusement.
Rachid est professeur d’EPS en cinquième. Avec ses classes surchargées, il a beaucoup moins de temps pour les apprentissages et peu de possibilité d’accompagnement personnalisé. Il ne se retrouve plus dans son métier qui, pour lui, a perdu son sens initial en tant qu’enseignant.
Sur le plan pédagogique, le sureffectif nuit gravement. Dans les classes aux effectifs lourds, mieux vaut ne pas rencontrer de difficulté particulière sous peine d’être vite submergé. Les enseignants disposent, en effet, du même temps pour suivre davantage d’élèves. La classe est plus encombrée, le professeur peut difficilement s’assurer que les élèves ont effectué leur travail ou les aider individuellement, tout en ayant un regard sur l’ensemble de la salle. Emmanuel, professeur de Français en première, estime que ses journées sont de plus en plus épuisantes. Davantage d’élèves dans la classe, cela implique plus de bavardages et de bruit ambiant. La correction des devoirs prend également plus de temps puisqu’il y a davantage de copies à corriger et qu’il faut parfois déchiffrer les écrits. Emmanuel avoue avoir souffert d’un sentiment d’échec face à son incapacité à pouvoir aider chacun de ses élèves.
Sur le terrain, les enseignants sont confrontés à des effectifs beaucoup plus élevés que les chiffres affichés du ministère. Que ce soit en maternelle, primaire, collège ou lycée, les classes surchargées entraînent des difficultés pour les enfants et les professionnels.
Face à :
Des classes en surnombre
Des dégradations des conditions d’enseignement
Le SUNDEP Solidaires agit pour :
Des créations de postes pour suivre l’augmentation des effectifs.
Un changement du seuil de fermeture et d’ouverture des classes
Le maintien d’heures et la protection des collègues lorsque les directions constituent le TRM (Tableau de répartitions des Moyens) en représentant les enseignants dans les instances.
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